Plantes sauvages locales comestibles: la Doucette

« Nos aliments sont nos médicaments autant que nos poisons » Hippocrate

Baies de Goji *, d’Açaï ou d’Acérola, Guarana, Maca, Gimgembre…les supers aliments (ou alicaments) sont à la mode. Leur prix varie de 25 euros à plus de cent euros le kilo, si ils sont en gélules. Cela devrait nous faire reculer d’autant plus que ces produits ont le défaut de venir de l’autre coté de la planète, leur commerce participe donc du réchauffement climatique.
Voilà qui va à l’encontre de l’image d’aliments écolos qu’ils revendiquent.
Que faire en tant que consommateurs qui désirent consommer à un coût raisonnable des produits sains et locaux?
La France métropolitaine comprend plus de 6 000 espèces végétales Sur ces 6 000 plantes sauvages, plus de 1 000 sont comestibles.

Nous avions déjà abordé la cas de l’ortie dans un article précédent.

Nous avions aussi vanté les mérites du célèbre Baraban (Pissenlit)

Aujourd’hui, parlons de la Doucette (Mâche sauvage) (Valerianella locusta) . Vous connaissez sans doute la Mâche comme salade assez chère, suremballée en barquette plastique, plutôt gouteuse certes même si son mode de culture est souvent très artificiel.

Mais dans cet article, il s’agit de la forme sauvage qui possède un goût encore bien meilleur évoquant la noisette.

Depuis toujours, on la consomme couramment en Forez, parfois assaisonnée avec de l’huile de colza grillé* (Huilerie Paul Laurent Savigneux) des œufs, des lardons. *(sa saveur étant très prononcée cette huile peut s’employer seule mais aussi en mélange).

Confusions possibles

La confusion avec d’autres Valérianelles ou avec des épilobes au stade rosette, n’entraine pas de conséquence puisqu’elles sont tout aussi comestibles (mais moins bonnes). Pour rappel, veillez à bien reconnaitre chaque plante et à les ramasser dans des sites non exposés à la pollution.

Sol pauvre, bord de chemin…la doucette est là

Où la trouver ?

On la trouve facilement aux bords des chemins, elle pousse là où le sol est pauvre ou lessivé, aux bords de champs… On l’a cueille dès le printemps mais on peut aussi en trouver en automne. On la consomme en salade quand elle est en rosette, ou cuite après. Veillez quand vous ramassez des plantes à laisser toujours quelques plants pour la reproduction. Vous serez content d’en retrouver l’année suivante.
La doucette est une excellente source de vitamine C également riche en potassium, vitamine B6… C’est gratuit et délicieux.

(Sainté Debout aussi est gratuit et en plus vous fais faire des économies mais il a besoin de votre soutien)

A lire

« la plante compagne » Lieutaghi

François Couplan (tous ses livres)

Maria Treben (tous ses livres)

Jacques Brosse « la magie des plantes »  » la mythologie des arbres »