La police stéphanoise sabote une cérémonie de deuil… (Un article du Gueuloir)

Nous remercions nos amis du « Gueuloir » d’avoir parlé de cet événement grave qui s’est déroulé à Saint Etienne et que les autres médias locaux ont passé sous silence. Nous les remercions également de nous avoir permis de publier leur article:

« Ce mercredi 3 février, avait lieu dans une amicale laïque de Saint-Étienne la cérémonie d’au revoir à David, en présence de sa famille et de ses ami.e.s proches. David est décédé en tombant du toit d’un bâtiment désaffecté. Il était fortement impliqué dans les luttes pour le logement des personnes sans-abri et défendait la réquisition de bâtiments vides pour pallier aux manquements de l’État. Toutes les personnes touchées par cet horrible accident ont donc pu venir montrer leur soutien à la famille et aux proches autour d’un pot, en respectant des gestes barrières.

Ce moment de deuil difficile n’a pas empêché la police nationale de débarquer sur place vers la fin de la cérémonie, pour demander aux personnes de quitter les lieux, fusil à pompe en main, dans un bâtiment accueillant un centre de loisirs où avaient lieu à ce moment-là des activités pour les enfants. Les fonctionnaires de police ont également demandé les identités des personnes présentes, afin de les verbaliser. Choqué.e.s de cette intervention brutale, en armes et dans un moment de deuil, les dernières personnes, qui étaient en train de ranger et de faire le ménage, ont protesté, ce qui n’a pas plu aux policiers qui ont décidé d’utiliser la force, et ont embarqué une personne qu’ils ont jugée trop véhémente.

Lors de l’interpellation, la police le tirera, le secouera et le poussera violemment, puis un policier tentera de lui mettre un coup de pied.Quelques instants plus tard, une autre personne se fera également pousser violemment par un policier.L’interpellé passera ensuite 1 nuit en Garde à Vue, avec en sortie une convocation au Tribunal pour rébellion…

Après avoir contrôlé tout le monde, les policiers présents en grand nombre dans la rue se sont alors équipés de casques et de boucliers et ont fait des sommations pour disperser celleux qui, devant le bâtiment, demandaient la libération de leur ami. Après s’être dispersé.e.s, les soutiens allèrent montrer leur solidarité devant le commissariat, où iels se sont à nouveau retrouvé.e.s nez à nez avec une ligne de policiers en armure.Non contentes d’être le bras armé d’un État qui laisse dormir dehors des familles et pousse des militant.e.s à mettre leur vie en danger pour les mettre à l’abri, les bien mal-nommées forces de l’ordre ont donc décidé de venir troubler un moment de deuil, et tout ceci en riant et en insultant les personnes présentes. Dans la France de 2021, il n’est plus possible de se rassembler pour faire un deuil, sans que des policiers viennent mettre un terme au rassemblement. Dans la France de 2021, il n’est plus possible de se rassembler pour faire un deuil, sans se faire violenter par la police. Dans la France de 2021, nos libertés sont de plus en plus réduites! »

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