Découvrir la nature sauvage (en pleine ville)

(version vidéo en fin d’article)

Le bois d’Avaize est un bois « naturel », ce qui est extrêmement rare, de plus en pleine ville, entre les quartiers de Monthieu, Montplaisir et Terrenoire.

UNE GRANDE BIODIVERSITE

Dans ce bois, il y a énormément d’arbres différents. Dans une forêt classique, on plante une seule sorte d’arbre, c’est ce que vous trouvez là-haut dans le Pilat par exemple avec souvent une sorte de conifère (Douglas, épicéa…). Dans ce parc, il y a une grande variété d’arbre, des sureaux, des érables, des noisetiers, des frênes, des chênes, des charmes, quelques hêtres, beaucoup de cerisiers er de robiniers, des tilleuls, des bouleaux… qui poussent spontanément.

Ici on conserve même les arbres morts, qu’on laisse par terre et qui abritent toute une vie comme des champignons et toutes sortes d’insectes qui vont permettre à des oiseaux de se nourrir… toute une vie issue d’un arbre, pourtant mort.

UNE FORET NOURRICIERE

Nos ancêtres connaissaient très bien la forêt d’ailleurs ils s’en nourrissaient, fabriquaient des vêtements, des paniers, des cordes et des filets…tout ce qu’ils avaient besoin, ils le trouvaient dans la forêt. C’est un savoir qu’on a de largement perdu, et qui sait encore qu’on peut se nourrir avec les cenelles de l’aubépine ? Tout le monde connaît la ronce qui possède un fruit comestible mais se souvient-on des paniers fait avec ses tiges ? Et le frêne qui a servi d’antipaludéen pendant pendant des siècles avant qu’on découvre la quinine…Dans une nature préservée, il y a de quoi mange, se vêtir, se soigner… . L’ortie par exemple, c’est une plante qu’on considérait pendant longtemps comme une mauvaise herbe et qu’on s’acharnait à détruire et puis on s’est aperçu qu’elle était très utile, très nutritive, mais aussi médicinale. On l’utilise aussi pour sa fibre et des jeans en ortie on vu le jour récemment. Tous ces usages étaient connus de nos ancêtres préhistoriques.

LA NATURE ET SES SECRETS

Prenons juste quelques exemples qui montrent toute l’intelligence » de la nature.

Le houx est un arbre qui met très longtemps à pousser et qui a un bois extrêmement dur. Si on observe ses feuilles, celles du bas ont tendance à avoir des épines ce qui est une défense contre les herbivores, alors que celles du haut sont moins épineuses. Sans doute, parce qu’elles n’en ont pas besoin à cet hauteur.

Le houx est connu comme décoration de noël avec ses fruits rouges très décoratifs. Ces fruits contiennent une graine qui et elle va donner ensuite un autre arbre. la graine du houx a tendance à rester sur l’arbre en hiver mais pour les autres plantes, les graines tombent au sol en automne.

Et donc la graine dans le sol germe et le petit arbuste nait et …arrive l’hiver et la plantule meurt gelée. Il y a quelque chose qui ne marche pas.

Comment la nature a résolu ce problème ? Et bien, les graines ont une dormance, c’est à dire tant qu’elles n’ont pas eu une certaine quantité de froid elle ne germe pas, elle vont attendre le printemps.

UN LIEU CALME ET FRAIS

Entre les deux collines du parc, c’est le lieu le plus tranquille du bois, on est dans un creux. Avant, l y avait une grande mare et elle s’est asséchée petit à petit, elle a été comblée par les feuilles, c’est un phénomène naturel. Le lieu reste frais même en été. Ici c’est le lieu vraiment le plus tranquille, où l’on entend pas le bruit de la ville, juste les oiseaux.

DES PLANTES COMESTIBLES

Dans le bois, on va trouver plein de plantes comestibles. Dans quelques mètres carrés on trouve du pissenlit bien sûr très connu, le célèbre Baraban et cet arbre là le frêne, avec lequel on fabriquait une boisson pétillante la frênette, ici une ronce qui nous donne ses fruits les mures , et juste à coté la benoîte dont la racine de la benoîte a le goût du clou de girofle et ces grands arbres au dessus de nous, ce sont des cerisiers sauvages ou cerisiers des oiseaux (sans doute parce qu’il n’y a que les oiseaux qui peuvent manger des cerises perchées aussi haut).

Ces cerises sont comestibles , noires, sucrées , un peu amère on en fait un excellent guignolet.

Retrouvez cet article et plus encore sur le Bois d’avaize en vidéo

Le stéphanois à la pastèque

Conseiller en agrobiologie, formateur en animation nature, développement de projets de développement durable, apiculture,environnement en milieu urbain...

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