Ce jeudi 6 novembre s’est déroulée à Saint-Étienne une manifestation en faveur des retraités. Elle allait de la Bourse du Travail à la Préfecture. Elle était organisée principalement par la CGT. Malgré la pluie, elle a rassemblé une grosse centaine de personnes.
Cette manifestation s’opposait aux projets de budget du gouvernement, particulièrement sur la Sécurité Sociale – dit le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, PLFSS. Toute restriction pénalise directement les personnes âgées, fragiles sur les questions de santé. La fin annoncée de l’abattement fiscal de 10 % pour frais professionnels, qui bénéficie également aux retraités, focalise le mécontentement, cet abattement étant considéré comme un « acquis », et sa fin aurait des conséquences graves sur les petits budgets. S’ajoutent diverses compressions qui touchent majoritairement les retraités comme le doublement des franchises médicales, le gel des pensions, etc
.Valérie Atif, de la CGT « avec plein d’autres casquettes » dit-elle, a précisé que cette manifestation répondait à un appel national de la CGT, de la Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique (FGRFP). La CFCT quant à elle est d’accord sur les revendications, mais pas sur le principe de manifester.
Valérie Atif fait remarquer que les problèmes de retraites concernent majoritairement des femmes : plus d’un million d’entre elles ne vivent que de pension de reversion, c’est à dire sur une moitié de salaire d’un homme. Ces femmes ont renoncé depuis longtemps aux loisirs, mais aujourd’hui renoncent au chauffage.
Et les vieux, les vieilles, dit Valérie Atif, sont les premiers impactés par les difficultés d’accès aux services publics. Mais il est très compliqué de les mobiliser, à cause des problèmes de santé.
Les tractages sur les marchés reçoivent un bon accueil, mais il est difficile de passer à une action dans la rue.
Manifestants et manifestantes se sont retrouvées vers 10h dans une ambiance conviviale. Quelques ondées passagères faisaient ouvrir les parapluies, ou bien les gens s’abritaient en se serrant contre les immeubles. Après les réglages de la voiture sono, la mise en place au premier rang d’une grande banderole tenue par une dizaine de personnes, la manifestation, composée de gens aussi grisonnants que le ciel, pleins d’ardeur pour se battre une nouvelle fois contre les abus de toutes sortes, s’est engagée vers la place du Peuple.
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