Dans le quartier de Terrenoire à Sainté, les habitants du secteur de Janon se sentent abandonnés. Leur quartier, disent-ils, ne compte plus aux yeux des décideurs. Chaque jour, ils vivent la même angoisse : sortir de chez eux, marcher sur des trottoirs étroits, fissurés, inadaptés, et affronter la vitesse des voitures qui dévalent l’avenue du Pilat.
Ici, la route n’a plus rien d’un espace partagé. Elle est devenue un terrain de course. Des automobilistes s’y engagent à toute allure, ignorant les limites, frôlant les piétons. Les habitants décrivent des scènes quotidiennes où la peur domine : des enfants qu’on retient par la main à la sortie de l’école, des poussettes qu’on pousse sur la chaussée faute de place sur le trottoir, des habitants contraints de se serrer contre les murs pour éviter un rétroviseur.
Les riverains ne se contentent pas de subir. Ils ont proposé une solution simple, de bon sens : installer des feux tricolores pour réguler la circulation mais leurs demandes restent lettres mortes. La mairie de Saint-Étienne et la métropole se renvoient la responsabilité. Pendant ce temps, la vitesse continue, les dangers s’accumulent.
L’école, située un peu plus bas dans la rue, rend la situation d’autant plus urgente. Chaque matin, les parents redoutent l’accident, celui qu’on finit toujours par qualifier d’« inévitable » une fois qu’il est trop tard.
À Janon, les habitants ne demandent pas de grands projets ni de promesses lointaines. Ils réclament des gestes simples : des feux tricolores, un minimum de respect pour celles et ceux qui vivent là, dans ce coin de Terrenoire oublié par la politique urbaine.
À Terrenoire, les habitants ont fait leur part : alerter, proposer, patienter.
Aux élus maintenant d’agir, avant qu’un drame ne s’en charge à leur place…




