Ce samedi 20 décembre, je me suis rendu place du Peuple à Saint-Étienne pour soutenir les agriculteurs, à l’appel de la Confédération paysanne et d’un collectif citoyen stéphanois. Les manifestants dénonçaient l’abattage systématique des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et réclamaient la mise en place de mesures de vaccination généralisée.
La Confédération paysanne s’est également mobilisée contre l’accord de libre-échange UE-Mercosur, conclu entre l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). Les paysans redoutent que cet accord affaiblisse l’agriculture française en favorisant l’importation de produits à bas coût, issus de normes environnementales, sanitaires et de bien-être animal moins exigeantes… une concurrence jugée déloyale, qui menace directement la survie des exploitations locales… » Si l’accord de libre-échange avec le Mercosur était signé, ce serait des milliers de centaines de bœufs d’Amérique du Sud qui seraient importés en France »
À Saint-Étienne, la mobilisation est restée limitée : seules quelques dizaines de personnes étaient présentes pour soutenir les agriculteurs. Côté élus, une seule représentante avait fait le déplacement, la députée insoumise Andrée Taurinya. Les soutiens politiques se limitaient à des membres de la France Insoumise, de Debout (mouvement qui soutient François Ruffin) et de la jeunesse communiste, soulignant une nouvelle fois la nécessité pour l’ensemble des forces politiques de se saisir pleinement de ces enjeux agricoles majeurs.
Lors de son allocution, le porte-parole de la Confédération paysanne de la Loire, Nicolas Clair, a rappelé que l’agriculture concerne l’ensemble des citoyens, qui ont tous leur mot à dire et peuvent interpeller aussi bien les syndicats que les élus. Il a insisté sur le fait que la politique agricole ne dépend pas uniquement de l’Europe : si l’accord Mercosur est bien européen, les choix concernant l’application de la Politique Agricole Commune (PAC) relèvent de décisions nationales. La France peut ainsi décider de soutenir une agriculture paysanne, locale et de qualité, ou au contraire privilégier les grandes exploitations agro-industrielles. Chaque citoyen peut donc agir pour influencer ces orientations et défendre l’avenir de l’agriculture française.
Un nouveau rassemblement est prévu samedi 27 décembre à 15 heures, place du Peuple.

