A l’inspection académique, le cri d’alarme du collège Aristide-Briand de Terrenoire

Ce mercredi 5 novembre à 18h, devant l’inspection académique de la Loire, enseignants, personnels éducatifs et parents d’élèves ont tiré la sonnette d’alarme : le collège Aristide-Briand manque terriblement de moyens, et les collégiens, comme les adultes qui y travaillent, en paient le prix (Vous pouvez lire l’article que j’ai écrit sur la situation de cet établissement en cliquant sur ce lien :
« Trop d’élèves abandonnés, les enseignants à bout » – Média libre Stéphanois
Plusieurs élus et soutiens notamment des représentants de l’ « Union Départementale interprofessionnelle des syndicats CGT de la Loire » étaient présents pour les accompagner dans cette démarche.

Parmi les parents, Stéphanie, trésorière de la FCPE et mère de Noa, élève de 4ᵉ reconnu en situation de handicap. Noa fait partie des onze collégiens qui ont droit à une AESH (Accompagnant-e d’Elève en Situation de Handicap) … mais qui n’en ont pas. « Les familles se battent pour que les besoins soient reconnus, dit-elle. Mais une fois le droit obtenu, rien ne suit. Nos enfants se retrouvent seuls, dans des classes de plus de trente élèves. »

Le manque de moyens ne s’arrête pas là : seulement deux AED (Assistant-e d’Education) pour près de 500 élèves, un rythme scolaire fragilisé, un climat sous tension. « On parle d’inclusion, de réussite pour tous, mais il faut des moyens concrets » me confie Stéphanie.

Après leur rencontre avec la direction académique, les professeurs ont confié avoir été écoutés. Mais ils ont aussi senti une impuissance : les besoins sont admis, les solutions bloquées plus haut, faute de budget. Chacun mesure le décalage entre les discours et les réalités.

L’académie a bien accordé un poste d’AESH et un demi-poste d’AED. Une avancée, certes, mais loin de répondre à la situation. Les enseignants maintiennent leur demande principale : que le collège soit classé en Réseau d’Éducation Prioritaire, afin de réduire les effectifs à 25 élèves par classe et d’enrayer l’échec scolaire.

Personne, devant l’inspection, n’était venu chercher un affrontement. Il s’agissait simplement de rappeler que l’école ne peut pas fonctionner à l’économie, et que derrière chaque chiffre, il y a des enfants qui essaient de tenir le cap.

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