À la Perrotière, dans le quartier de Terrenoire, les parents expriment d’abord une fatigue, pas une lassitude bruyante, mais celle qui s’installe quand les demandes les plus simples restent sans suite.
Des mamans me montrent le grillage troué depuis des années que personne ne vient réparer. Elles me désignent l’espace vide où pourraient se trouver quelques bancs, un toboggan, un coin pour les tout-petits « Rien d’extraordinaire, juste un endroit pour que les enfants puissent jouer sans danger. »
Depuis des années, ces habitantes interpellent les élus en vain.
Face à ce sentiment d’abandon, elles ont exprimé publiquement ce qu’elles répètent depuis si longtemps en privé. J’ai relayé leurs voix dans une vidéo qui a été visionnée plus de 4500 fois en deux jours sur facebook et un article publié dans Sainté Debout, dans l’espoir de rendre visible ce qui, localement, semble être devenu invisible.
Ce n’est qu’après cette publication qu’un adjoint, Mr Chassaubéné, a réagi dans un commentaire sous cette vidéo, non pas pour annoncer des travaux, ni même un calendrier, mais pour regretter que les élus n’aient pas été « sollicités », une remarque qui a étonné les parents qui multiplient les démarches depuis des années, sans retour satisfaisant.
Cette remarque de l’adjoint du secteur interroge également sur son rôle et sur celui de l’élue de Terrenoire, Mme Manin, et suggére qu’ils sont tous les deux complètement déconnectés des réalités quotidiennes du quartier, au point d’avoir besoin d’être « alertés » publiquement pour intervenir.
Dans ce quartier stéphanois, les familles ne demandent qu’une chose : être enfin prises en considération. Leur attente, elle, continue.