
À la Perrotière, à Saint-Étienne, une préoccupation revient dans la bouche des habitants, jour après jour : le manque d’aménagements extérieurs dédiés aux enfants. Le constat est simple, presque évident pour qui vit sur place : il n’existe aucun espace conçu pour accueillir les plus petits, aucun endroit où ils puissent jouer sans danger, se dépenser, grandir sereinement.
Le parc le plus proche, celui de Terrenoire, square Aristide-Briand, se situe à une distance importante lorsque l’on se déplace à pied et cette distance devient rapidement un obstacle infranchissable pour de nombreuses familles : beaucoup de parents ne sont pas véhiculés, les transports en commun sont rares ou inadaptés, et le trajet devient une véritable expédition, résultat : les enfants du quartier n’ont nulle part où aller.

Pourtant, le quartier ne manque pas de potentiel : En contrebas du city stade, un vaste terrain reste entièrement inutilisé. Son étendue permettrait d’y créer un véritable parc de jeux : un lieu verdoyant, ouvert, accueillant, dans lequel les familles pourraient se retrouver en sécurité, un espace qui viendrait compléter naturellement celui situé plus haut, près de la crèche Minouchat, et offrirait enfin aux enfants un environnement adapté à leurs besoins.

L’accès aux infrastructures existantes n’est pas toujours plus simple. L’entrée du gymnase, par exemple, est quasiment impossible pour les personnes à mobilité réduite et pour les mamans avec leurs poussettes, à cause d’un tourniquet très mal conçu. Cela limite encore davantage les possibilités pour les familles de profiter des équipements sportifs et des activités proposées.

Les habitants de la Perrotière ne demandent rien d’extravagant. Ils souhaitent que leur quartier évolue avec eux, qu’il prenne en compte les nouvelles familles, qu’il offre à ses jeunes un cadre propice à leur épanouissement. Ils demandent une aire de jeux, des aménagements pensés avec bon sens et humanité.

Ils demandent, tout simplement, à être entendus et si ces mots peuvent servir, qu’ils servent à rappeler ceci : un quartier vivant, c’est un quartier où les enfants peuvent courir, rire, exister. À la Perrotière, les familles espèrent que ce jour viendra bientôt.

