Un calendrier pour rêver : l’Éphéméride du Babet

Aujourd’hui, je suis allé à la Galerie du Babet, à Sainté voir l’exposition Éphéméride et j’en ai été émerveillé. Depuis quatorze ans, chaque année, trente-et-un artistes s’y collent pour fabriquer un calendrier pas comme les autres : 365 jours, 365 œuvres.

On pourrait croire à un petit jeu, comme ça. Mais non. C’est du sérieux, du sérieux comme les gamins quand ils jouent. On leur donne une contrainte : un format carré ou rond, 20×20 et à partir de là, ils s’inventent un univers, ils construisent une série, en accord avec les saisons ou bien en décalage complet.

Le résultat ? Une diversité qui fait du bien parce que les artistes viennent de partout et de toutes les disciplines : peintres, illustrateurs, céramistes, photographes, graphistes… et leurs oeuvres s’alignent, mois après mois, comme un calendrier géant accroché au mur.

Derrière ces alignements, il y a une autre façon de voir le temps qui passe, pas ce temps pressé, compté, celui des agendas, non, celui d’un temps qui se partage, qui s’offre, qui s’ouvre à la fantaisie et à la beauté.

365 œuvres, comme 365 petites pierres sur le chemin, qui rappellent que chaque jour peut être une surprise, une invention, un écart.

Pour ma part, j’ai vraiment été émerveillé par cette exposition qui remet de la poésie dans le quotidien, qui prouve que l’art peut être collectif, joyeux et surtout accessible : pas besoin d’un grand musée, pas besoin de millions, une simple galerie dans un quartier populaire de Sainté (celui de Tarentaize-Beaubrun-Couriot), des artistes généreux que l’on peut rencontrer, et nous voilà invités à rêver ensemble.

Encore une fois, merci à eux et à tout le personnel du Babet qui permet, depuis 14 ans, que cette expo ait lieu.

Si vous êtes dans le coin les 3, 4 ou 5 octobre, poussez la porte de la Galerie du Babet, rue Jeanne Jugan à Saint-Étienne. Ça vaut plus qu’un détour : ça redonne du souffle.

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